lundi 31 octobre 2011

UN TEXTE DONT PERSONNE N’A VOULU ET NE VOUDRA PARLER

Cet été le site du Parti des Indigènes de la République a fait reparaître dans sa version intégrale Le petit facho de gauche, un magnifique pamphlet signé Fatouche Ouassak. Ce texte plein de malices met tellement le nez des lecteurs là où il ne faut pas qu’il aurait du normalement faire hurler les intelligences inquiètes de la montée du racisme anti-blanc. Petit bijou littéraire, Le petit facho de gauche n’a pas provoqué un débat comme on les aime, il reste inconnu du grand public. Peut-être parce qu’il est finalement plus outrageant qu’une provocation de Joey Starr à la grande époque. Voilà un texte qui a tout contre lui pour qu’on en parle jamais: Il est scandaleusement vrai et en plus de dire la vérité il montre la sordide réalité française dans un style qui rappelle des meilleurs écrivains d’extrême droite... C’est ce qui s’appelle faire coup double, voir coup triple. Si ce texte était enfin connu de tous nul doute qu’il mettrait la honte à tous ceux qui s’y reconnaîtraient et ils seraient nombreux tous ceux-là, tellement nombreux. Vivement une édition sur papier.
Cette satire brillantissime fait très fort. Elle a tout pour plaire à ce blog, elle est imparable. Présenté sous la forme d’un lexique sous-titré I Love Couscous avec un coeur à la place du love ce qui nous propulse déjà dans le mauvais goût bien de chez nous,  l’inventaire établi par Fatouche Ouassak dresse une liste des réflexes xénophobes des français dit de gauche. Parfois ceux-là  sont des M. Jourdain du racisme et grâce à Fatouche Ouassak ils franchiront un cap, peut-être prendront-ils réellement conscience... Ce texte précieux fait en définitive le portrait cinglant de beaucoup sinon de tous les français. C’est une oeuvre de salubrité publique. En ridiculisant si parfaitement les français dit de gauche Fatouche Ouassak convoque aussi ceux de droite pour que tous se retrouvent le nez pris dans leur propre merde.  Le petit facho de gauche est un portrait bien glauque et atrocement réel de tous ceux qui, d’une façon ou d’une autre nous répètent depuis au moins 30 ans : "Ils commencent à nous faire chier tous ces noirs et ces arabes". Ce soir j’entends ces mêmes noirs et ces mêmes arabes se tordrent d’hilarité à la lecture de toutes ces hypocrisies continuellement proférées et ici joyeusement détaillées. Ils se tordrent d’autant qu’ils éprouvent quotidiennement les humiliations et vexations qui tissent l’ordinaire de l’abjection française.